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Entre la confection de mes différentes versions du modèle de mai, j'ai pu coudre aussi un modèle de juin, mais avec un tissu que j'avais en stock, et qui me plaisait plus que les grosses fleurs du tissu original. Celui-là attend toujours.
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Voici encore des réalisations grâce à des tutos créés par Louise cette fois, qu'elle nous donne gratuitement sur son blog: http://tresorscloe.canalblog.com/. Louise organise depuis février des défis (ou projets) dont elle nous donne l'explication le 1er du mois et en publie les photos des réas des copinautes le dernier jour du mois. C'est donc la réalisation de ces défis que je vous montre ici: Je suis en cours de réalisation du défi de juin. C'est une jolie tenue marine que je vous montrerai bientôt. Demain je vous montrerai à nouveau Emilie, dans la tenue de juin 2016, mais pas dans le tissu original, enfin ... pas encore, mais il viendra.
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Le mois dernier, j'ai tricoté quelques petites tenues, dont celles-ci grâce à des tutos de Michelle du blog http://laramicelle2210.overblog.com. Michelle met à notre disposition un tas de très jolis tutos qu'elle crée pour Paola Reina, Chérie, et autres poupées et poupons. Je l'en remercie beaucoup.
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En attendant de mettre une autre photo de poupée, je vous montre un tableau au pastel que j'ai réalisé il y a quelques années. J'avais descendu en barque le courant d'Huchet dans les Landes, c'était en juillet avec un temps magnifique, et j'avais pris de belles photos. C'est donc l'une d'elles qui m'a servi de modèle. Ce tableau mesure 65 cm par 50.
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Voici une petite robe Ruth Trefeissen que j'ai faite il y a quelques jours pour une de mes Paola Reina. Grâce à une amie, Martine, qui m'a offert le patron et le tissu et que je remercie beaucoup. J'aime beaucoup cette robe. Et j'ai pu faire la photo un des rares jours où l'on a eu du soleil!
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Voici mon premier article. Je me joins à cette grande communauté des fans des poupées de collection et à trousseau. Je commence avec la tenue d'Emilie de mai 2016, que j'ai fait en grand nombre et que certains ont déjà vu en visitant le blog de pepee6989.
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les poupées célèbres d'hier et d'aujourd'hui Dans le monde merveilleux de la poupée, qu'elle soit artisanale, artistique ou réalisée par un(e) artiste, selon la classification de François Theimer et Michel Voinier, certaines laissent des traces dans l'imaginaire populaire, au-delà du cercle des collectionneurs, des acteurs de ce secteur d'activité et plus généralement des connaisseurs en poupées de collection. Dans des genres très différents, elles ont marqué leur époque, intrigué, choqué, terrorisé, séduit ou fasciné, posant parfois un jalon, voire une rupture, dans l'histoire de la poupée ou dans l'histoire de l'art tout court. Elles ont aussi repris les traits de personnages de bande dessinée, de dessin animé ou de cinéma. Petit tour d'horizon chronologique des poupées inoubliables. La petite danseuse de Degas
Également appelée « La petite danseuse de quatorze ans », c'est une sculpture en cire d'Edgar Degas (1834-1917) qui représente une danseuse classique en position de quatrième, le visage et le corps teintés en sombre, les cheveux noués par un ruban en satin, coiffée de vrais cheveux, vêtue d'un bustier en soie, d'un tutu en tulle, de bas et de chaussons de danse. Présentée dans une vitrine à l'exposition impressionniste de 1881 à Paris, elle choque certains par son réalisme, le traitement peu commun à l'époque de la couleur en sculpture, et l'emploi d'accessoires réels. Elle est comparée à un singe ou un aztèque ; des critiques lui trouvent un visage « où tous les vices impriment leurs détestables promesses, marque d'un caractère particulièrement vicieux ». C'est, selon les auteurs susnommés en introduction, et pour les raisons même qui ont choqué, la première poupée d'artiste. Après la mort de Degas, des épreuves d'après l'original sont éditées en bronze par le fondeur Adrien-Aurélien Hébrard. 29 exemplaires recensés sont conservés dans les musées et collections privées, la cire et le tirage original se trouvent à la National Gallery of Art de Washington, d'autres épreuves sont exposées au musée d'Orsay de Paris (photo), au Metropolitan Museum of Art de New York ou à la Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague. La poupée d'Albert Marque lbert Marque (1872-1939) est un sculpteur et peintre français qui obtient la reconnaissance du public au début du XXe siècle, en particulier pour ses bustes et bas-reliefs d'enfants. En 1915, la maison de mode parisienne de Jeanne Margaine-Lacroix lui confie la conception d'une poupée. Il s'inspire de la silhouette et de l'expression d'une fillette de son époque pour réaliser plusieurs sculptures, dont des moules sont envoyés à la manufacture de Sèvres pour fabrication d'une série limitée à environ 50 exemplaires numérotés et signés sur la nuque. Les vêtements des poupées, d'une très grande variété reflétant en particulier les coutumes vestimentaires historiques de la royauté et de la paysannerie françaises, sont réalisés par l'atelier de Jeanne Margaine-Lacroix. L'ensemble (photo) est censé exalter le génie et la culture français, particulièrement en ces temps de guerre, en réponse à la popularité des poupées allemandes. Sur le plan esthétique, cette poupée marque une rupture avec le style policé des poupées de l'époque, par son expressivité rêveuse et la finesse de ses traits. Cette image naturaliste renouvelée de la poupée française influencera nombre d'artistes en poupées des générations suivantes. La poupée « A. Marque », nom sous lequel elle connaît rapidement un grand succès, avant d'atteindre une nouvelle notoriété dans les années 1970 après une période d'oubli, est aujourd'hui la plus recherchée par les collectionneurs du monde entier et se vend aux enchères à des sommes record : le 29 mars 2014, la poupée numéro 27 est adjugée 300 000 $ chez Theriault.
Bleuette Dans un genre très différent, la poupée Bleuette a aussi marqué son époque. Elle voit le jour en 1905, lorsque les très catholiques éditions Gautier-Languereau commandent à la SFBJ pour le lancement de la revue enfantine « La semaine de Suzette », destinée aux petites filles, une poupée offerte en prime pour tout abonnement annuel. Une série de 20 000 poupées Jumeau est alors fabriquée, mais 60 000 abonnements sont pris, épuisant la série avant même que le premier numéro de la revue soit sorti ! Cette série, appelée » Bleuette Jumeau », est suivie un peu plus tard par la série « Bleuette Fleishmann », du nom du directeur allemand de la SFBJ qui la commande en Allemagne pour diminuer les prix de revient (en partie parce que l'éditeur décide de proposer la poupée à la vente, devant le succès rencontré), et pour pallier l'épuisement des stocks français. Bleuette a un corps en composition complètement articulé (11 articulations) et mesure 27 cm jusqu'en 1933, puis 29 cm jusqu'à la fin de sa production en 1960. Elle a une tête en biscuit jusqu'à 1939, puis en composition jusqu'en 1958, quand un corps et une tête en plastique rigide viennent les remplacer pour les deux dernières années de production. Le succès de Bleuette, dû sans doute à son air naïf et charmant, à son regard bleu vif (les yeux sont d'abord fixes puis dormeurs à partir de 1919) et à sa petite bouche rouge ouverte sur quatre incisives (photo), perdure également grâce à son rôle de poupée mannequin pour les jeunes lectrices que la revue veut initier à la couture, en leur proposant des patrons, plus de 1 060 publiés pendant les 55 années d'existence de la poupée ; de nombreux stylistes contribuent à sa garde-robe, dont Jeanne Lanvin. La revue propose également des maquettes de mobilier, à réaliser en carton. Dans les locaux de l'éditeur, on peut acheter du mobilier, des têtes et des perruques, et même faire réparer sa poupée. Le but avoué de la revue est, au travers de la poupée, de ses accessoires, et d'articles consacrés aux arts ménagers, d'apprendre aux petites filles leur futur rôle de mère et de bonne épouse chrétienne : il y a même dans le trousseau de Bleuette des robes de baptême, de communiantes et de mariées. On lui donne une petite s½ur, Benjamine, en 1926, puis son petit frère Bambino en 1928, qui connaîtra un certain succès, et enfin une s½ur aîné, Rosette, de 1955 à 1960. Elle a aussi une compagne célèbre, Bécassine
.Bécassine Qui ne connait pas Bécassine ? Ce personnage de bande dessinée créé par Émile-Joseph-Porphyre Pinchon (1871-1953) en 1905, apparaît dans le premier numéro de « La semaine de Suzette » (voir Bleuette ci-dessus), le 2 février 1905, pour boucher une page blanche ! Depuis, son succès ne s'est jamais démenti et 27 albums de ses aventures sont parus. Quel rapport avec les poupées, me direz-vous ? Eh bien, Bécassine est déclinée sous la forme de poupées portant son costume à trois reprises : la première en 1922, modèle « incassable » de 39 cm créé en exclusivité pour les grands magasins du Printemps, accompagné de deux autres versions en tissu bourré de 26 et 31 cm ; la seconde en 1950, présente dans les catalogues de la poupée Bleuette, en tissu bourré et proposée en quatre tailles (32, 34, 40 et 50 cm), dont les modèles de Reine Dégrais (photo) ; la troisième en 1953, destinée aux tout petits, en mousse de latex. Pour la petite histoire, le personnage de Bécassine, petite bonne venue de son village breton pour se placer à Paris, brave fille au c½ur d'or mais étourdie, voire sotte, est très mal perçu par les bretons qui manifestent à de nombreuses occasions leur colère, allant jusqu'à détruire la statue de Bécassine au musée Grévin en 1939. Depuis, les esprits se sont calmés et son image a été rectifiée dans le sens d'une femme moderne et trépidante, qu'on retrouve en motocyclette, en avion, en voiture, au téléphone, escaladant les Alpes, pilotant un avion et faisant du cinéma. Françoise Dolto, la célèbre psychanaliste, signale qu'elle est le « modèle d'une éducation moderne et d'une compréhension de la psychologie enfantine ». Le musée de la poupée à Paris lui a consacré une exposition en 2015, intitulée « Bécassine dévoile les trésors de Louloute », personnage des aventures de Bécassine inspiré par la vraie Claude, fille unique de Maurice Languereau, alias Caumery, scénariste de Bécassine après Pinchon et éditeur du magazine « La Semaine de Suzette ». Caumery dote Bécassine d'une psychologie plus dense et lui donne à cette occasion son vrai nom, Annaïck Labornez. Loulotte grandit en même temps que Claude au cours des albums, de « Bécassine nourrice » à « Bécassine au studio », entre 1921 et 1939.
Kewpie La dessinatrice américaine Rose O'Neill publie en 1909 dans le « Ladies home journal » un dessin humoristique qui met en scène un bébé au sourire taquin et au regard de côté rieur appelé Kewpie. Ce personnage étonnamment moderne, à la touffe de cheveux blonds sur le sommet du crâne, au visage joufflu et au ventre rond, les doigts en étoile et nu comme un ver, est venu à l'idée de son auteure dans un rêve. Elle en parle comme « d'une sorte de petite fée ronde dont la seule idée est d'apprendre aux gens à être joyeux et gentils en même temps ». Kewpie vient de Cupid, le mot anglais pour Cupidon, le dieu romain du désir, de l'amour érotique, de l'attraction et de l'affection. Le personnage devient populaire auprès des adultes et des enfants, et Rose O'Neill commence à en faire des poupées de papier, appelées « Kewpie Kutouts ». Elles est contactée en 1912 par la société Geo. Borgfeldt & Co pour éditer une série de poupées et de figurines. Un brevet est délivré en novembre 1913 et c'est la firme de jouets allemande J.D. Kestner, située à Waltershausen, qui est chargée de la fabrication de poupées en biscuit. Les premiers exemplaires ne satisfont pas Rose O'Neill, qui se rend en Allemagne pour superviser une nouvelle conception débouchant sur une gamme de neuf tailles de poupées de 2,5 à 30 cm, dont certaines ont des bras articulés. Toutes portent des petites ailes bleues derrière la nuque, et un décalcomanie en forme de c½ur sur la poitrine qui indique « Kewpie Germany » (photo), beaucoup d'entre elles sont signées à la main dans le dos ou sous les pieds. Ces poupées rencontrent un succès international et se retrouvent dès 1914 dans des publicités et des produits dérivés : vaisselle, hochets, savons, moulins à poivre, livres de coloriage, papeterie,...Rose O'Neill utilise le personnage à des fins de promotion du mouvement pour le droit de vote des femmes. Lorsque la guerre éclate, la production des Kewpie est déplacée en France et en Belgique. A partir de 1916, des poupées en composition sont fabriquées aux États-Unis, dont une version de 56 cm. Le décalcomanie indique cette fois « Kewpies, des. & copyright by Rose O'Neill. ». Au milieu des années 1920, des versions en celluloïd de petite taille font leur apparition sur le marché, essentiellement produites au Japon, hors licence et de moindre qualité, souvent données comme prix dans les fêtes foraines. À cette époque, des Kewpie sont vendus habillés. L'usage de la photographie en publicité provoque une baisse de popularité des Kewpie. Malgré cela, des poupées sont toujours fabriquées jusqu'à aujourd'hui, incluant des versions en plastique dur (à partir de 1949 par Effanbee), en caoutchouc souple, vinyl et biscuit produites par Jesco et Cameo Co. des années 1960 aux années 1990. Ces copies ne portent pas de décalcomanie sur la poitrine. Très recherchées par les collectionneurs, les Kewpie atteignent des sommes importantes : selon Dawn Herlocher, auteure de l'ouvrage « 200 years of dolls : identification and price guide », une poupée de 25 cm avec une tête en biscuit, un corps en composition et des yeux en verre est estimée à 6 500 $.
Nénette et Rintintin Nénette et Rintintin est un couple d'enfants crée en 1913 par Francisque Poulbot (1879-1946), célèbre dessinateur des « Poulbots », ces gamins des rues de Paris effrontés et gouailleurs. Il s'agit à l'époque d'exalter le patriotisme français, but que Francisque Poulbot poursuit pendant la grande guerre en signant des affiches et des cartes postales patriotiques, puis à la fin de la guerre en concevant le couple de poupées porte-bonheurs Nénette (lui) et Rintintin (elle), suite à une demande de la SFBJ, décidée à redonner une image plus patriotique à ses poupées. Francisque Poulbot est d'autant plus motivé par ce projet qu'il est révolté par la suprématie allemande dans le secteur du jouet en France, dont les journaux français moquent la quantité excessive et la mauvaise qualité. Sorties tout d'abord sous forme de poupées à tête de porcelaine (photo), elles deviennent deux petits mannequins en fils de laine reliés par un fil. Ils sont très populaires en 1918, et on les offre à l'être aimé parti sur le front ou resté à l'arrière, parfois accompagnés de leur enfant Radadou. Le couple restera populaire après guerre. Petit Colin Petit Colin est le plus célèbre des baigneurs et le plus ancien poupon industriel de marque française. Produit à partir de 1927 par l'entreprise Petitcollin, fondée en 1896 et fabriquant à l'origine des articles de coiffure en corne puis en celluloïd, il fait partie de la série des grands modèles de baigneurs en celluloïd (jusqu'à 60 cm) produits par la marque entre 1924 et 1938. Son histoire est jalonnée de changements : de 1927 à 1930, il a des jambes torses ou des jambes raides de nourrisson (les pieds remontant vers le haut) ; en 1929, les yeux, auparavant en verre, sont aussi en celluloïd ; en 1930, il a également des jambes raides simples ; en 1931, apparition des yeux dormeurs, riboulants en 1932 et rivés en 1935 ; en 1933, il est doté d'un mécanisme parleur ; en 1945, arrêt de la fabrication des jambes raides de nourrisson et apparition des yeux en polystyrène ; en 1950, il est bébé marcheur ; en 1951, il reçoit une boîte à musique ; en 1954, il est produit en polystyrène feuillé (styrolin) ; en 1956, début de l'emploi du polyéthylène soufflé ; en 1960, abandon du celluloïd, interdit à la commercialisation en raison de son caractère inflammable ; en 1961, fabrication de têtes et membres en vinyle et apparition du bébé buveur. Aujourd'hui, il est proposé en versions blanc, noir ou métis, nu (photo) ou habillé, de taille 6 à 60 cm, en polyéthylène finition satinée, avec yeux et cheveux peints. Petitcollin est la plus ancienne et la dernière fabrique française de poupées encore en activité en France.
Marinette La poupée Marinette, c'est la rencontre de Beatrice Mallet, une illustratrice talentueuse originaire d'Angleterre, de Benjamin, un journal pour les enfants créé par Jean Nohain, notre Jaboune national « bien de chez nous », célèbre animateur de radio et de télé (reine d'un jour, 36 chandelles) et des culottes Petit Bateau, qui sont comme chacun sait de rigueur pour bien habiller les enfants. Beatrice Mallet (1896-1951), née Fox à Long Eaton près de Nottingham (Derbyshire), Angleterre, suit des cours de dessin dès l'âge de dix ans et choisit la Joconde pour sa première caricature. Elle épouse en 1919 le dessinateur et peintre français Hervé Mallet. Le couple s'installe en France, où elle commence une carrière de dessinatrice-affichiste ayant pour sujets les enfants, qu'elle dessine espiègles et joufflus, avec des pommettes rouges et des yeux rieurs. Ses premières parutions connues sont la couverture des catalogues de jouets des grands magasins « Les Galeries Lafayette » et « Aux trois quartiers » à Paris, où apparaissent déjà en décembre 1922 « Bob et Clarys, poupée de Béatrice Mallet en tissu bourré, tête artistique incassable, habillage drap, se déshabillant, fille ou garçon, hauteur 0m35 ». Le couple Mallet expose au salon des humoristes, auquel participe aussi Germaine Bouret, célèbre illustratrice ayant comme Beatrice une prédilection pour le thème des enfants. En 1924, Beatrice Mallet fait évoluer le logo de Petit Bateau, marque de culottes pour enfants créée en 1920 par le bonnetier Pierre Valton, qui inventa la culotte en coupant les jambes d'un caleçon long, et conçoit à cette fin le personnage de Marinette (photo), petite fille potelée et rieuse qui illustre les réclames pour Petit Bateau dans la presse de l'époque : le Petit écho de la mode, le Pélerin, Fémina, les Annales, l'Illustration, le Jardin des modes. En 1925, elle dessine des papiers peints, l'année suivante des cartes postales pour les éditeurs Raphaël Tuck & sons, Delrieu et Troisses, et commence en 1930 des séries d'affiches publicitaires pour de grandes marques. Le périodique de presse enfantine Benjamin, dont Beatrice Mallet sera la principale dessinatrice, est créé en 1929 pour proposer aux enfants un journal vivant, instructif, proche de l'actualité, tout en leur apportant des distractions. Il s'adresse aussi bien aux garçons qu'aux filles. En décembre 1931, Tante Sophie annonce la nouvelle, Benjamin nous présente Marinette, la poupée des benjamines Benjamin vient de créer une poupée nouvelle, une poupée spéciale pour vous, une poupée que seules les benjamines possèderont : Marinette. Permettez-moi de vous présenter tout de suite cette nouvelle venue... Vous connaissez déjà toutes et tous les traits de Marinette, la sympathique héroïne des culottes Petit Bateau. Eh bien, la « poupée Marinette », ce sera Marinette elle-même... en chair et en os – ou plutôt en cheveux et en bois... Marinette est ravissante...Elle mesure 35cm de haut (c'est à dire que c'est déjà une assez grande fille) ; sa tête est incassable, ce qui sera précieux pour celles d'entre vous qui ont des petits frères ; elle a de beaux cheveux blonds, des yeux dormeurs à cils et un petit air bien original ; elle est entièrement articulée... Et elle vous sera livrée avec des bas et des souliers et, bien entendu, avec une amusante petite culotte « Petit Bateau » à sa taille...Cette Marinette que vous aurez toutes et que toutes vous aimerez, nous allons l'habiller ensemble... Marinette sera à la fois un joujou et comme un petit mannequin. Elle vous amusera et vous servira. Marinette est bien dans la ligne que s'est tracée Benjamin : vous distraire utilement et intelligemment. » Fabriquée par la SFBJ, Marinette est une poupée entièrement articulée au corps en composition, membres en bois et tête incassable en carton moulé et peint, existant en modèles laqué brillant et mat. Elle a les yeux bruns, dormeurs, en amande et tournés sur le côté, et la bouche entrouverte. À l'origine, elle portait une perruque coiffée avec la raie au milieu et deux petites couettes (photo). Comme les autres périodiques de l'époque proposant des poupées (la semaine de Suzette, Modes & Travaux), le but avoué de ces dernières est de préparer de façon ludique les fillettes à leur futur « métier de mère ». Marinette possède un trousseau, soit confectionné à la maison, soit en prêt-à-porter, mais il s'agit des mêmes vêtements. En novembre 1934 est créé un supplément illustré au journal, Benjamine, « la petite s½ur » de Benjamin, essentiellement dédié aux jeunes filles. Outre Benjamin, Beatrice Mallet dessine dans des revues comme « Jean-Pierre », « les enfants de France supplément du Figaro » et « la Mode nationale : les Enfants, les Patrons favoris ». En 1936, elle commence à collaborer avec son mari à l'illustration de livres tels que Hubert du bois, Zoo city, Mother goose, la s½ur de Gribouille, les Mamichou et le voyage de Gulliver.
François et Jacky Les deux vedettes de la SNF (Société Nobel Française, créée en 1927, anciennement SIC -Société Industrielle de Celluloïd- en ce qui concerne la fabrication de jouets et poupées) sont nés respectivement en 1931 et 1935. Ce sont de très beaux baigneurs d'excellente qualité, étudiés avec soin et qui connaissent rapidement un très grand succès, à l'instar des autres modèles de la marque : Dominique fille et garçon, Claudine et Claudinet, Monique, Josette, Calino, Pat et Martine, Dany, ainsi que d'autres modèles qui ne portaient pas de prénom. François, bébé de quelques mois sage et souriant (photo), existe en de nombreuses dimensions et a les jambes courbes ou raides, la tête mobile à partir de 25 cm, les yeux peints, fixes, dormeurs et/ou riboulants, et les cheveux moulés et peints. Il est monté sur élastique et/ou ressort, et sera fabriqué au cours de son existence, qui se terminera en 1963, en celluloïd (translucide ou opaque), sicoïd, novoïd puis polyéthylène. contrairement à François, Jacky est un bébé qui ne sourit pas. Le regard triste et rêveur, il a les jambes semi-ployées et les bras pliés de façon à ce que, mis sur le ventre, il donne l'impression de marcher à quatre pattes (photo). Fabriqué en tailles variées de 7 à 60 cm, il a la tête mobile et les yeux fixes à partir de 25 cm, peints, fixes, dormeurs et/ou riboulants à partir de 35 cm, ainsi que des cheveux moulés et peints. Il existe un modèle rare à jambes raides avec articulations sur rotules. Monté sur élastique, il est réalisé en celluloïd mat, sicoïd, novoïd puis polyéthylène jusqu'en 1963, date de la fermeture de la fabrique de poupées françois et Jacky existent en version peinte en noir, et Jacky en modèle « africain ». Ils sont proposés nus ou habillés. On en trouve actuellement des modèles en tenue d'époque d'une taille d'environ 45 cm entre 80 et 130 ¤, ce prix raisonnable s'expliquant par leur relative abondance sur le marché et par la fragilité du celluloïd, qui devient friable avec le temps.
Shirley Temple Franchissons l'Atlantique pour aller à la rencontre de ce qui est un des plus grands phénomènes de l'histoire de la poupée, plus de six millions d'exemplaires vendus en six ans pour un montant jamais atteint par une autre poupée. Shirley Temple est une jeune actrice américaine, star mondiale dès l'âge de six ans, qui commence à tourner des courts-métrages à 3 ans, en 1931. La société Ideal toy and novelty achète en exclusivité les droits dérivés de l'image de Shirley et livre les premières poupées pour Noël 1934 : tête en composition à base de pâte à bois, yeux en verre dormeurs ou riboulants, bouche ouverte sur six dents et une langue, les fameuses fossettes de l'actrice et des perruques en mohair blond avec de grosses anglaises ; elles sont fabriquées jusqu'en 1939, en douze tailles de 23 à 69 cm (photo). Les habits estampillés Temple sont très cotés, surtout les tenues que l'actrice porte dans les films. Fin 1935, Ideal sort des poupons « Shirley Temple babies » en six tailles de 36 à 68,5 cm : tête et membres en composition, corps en tissu bourré avec une voix cousue dans la poitrine, cheveux modelés ou recouverts d'une perruque en mohair bouclée. La poupée Shirley est beaucoup copiée, aux États-Unis comme au Canada, au Japon, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France. En 1957, Ideal reprend la production des Shirley, cette fois-ci en vinyl. Des poupées en vinyl, plastique et porcelaine sont fabriquées de 1958 à nos jours, moins jolies que celles des années 1930 Nano et Nani Nano est le fleuron des Établissements G. Convert, à l'origine entreprise de vente d'articles de bimbeloterie fondée en 1830, qui construit une usine de celluloïd en 1904, un site de soufflage de poupées et de jouets en 1911, puis développe la fabrication de poupées en celluloïd à partir des années 1930, et introduit sur le marché en 1951 les premières résines polyester réalisées en France. Nano, créé en 1936, est un bébé joufflu et potelé, au regard profond, arborant un petit sourire au coin de ses lèvres charnues (photo), disponible en jambes courbes ou droites, nu ou habillé. Avant d'arriver au visage définitif, le sculpteur Mesniankine s'y reprend à de nombreuses reprises. C'est un bébé en celluloïd avec des cheveux bruns moulés peints et bouclés, des yeux bruns en verre et le teint mat. Son alter ego Nani a les cheveux blonds, les yeux bleus et un teint rosé. Ils ont la particularité d'avoir souvent des articulations aux poignets, en plus de la tête et des membres mobiles. Produits dans des tailles de 25 à 70 cm (avec voix à partir de 35 cm), ils ont les yeux fixes, riboulants et dormeurs (mécanisme développé par Convert) ou simplement dormeurs. Ils sont fabriqués d'abord en celluloïd, puis aussi en Naxoïd, avant d'être les premiers baigneurs en polyéthylène (Naltène) en 1954. À partir de 1961, Convert fabrique des modèles en plastique, puis arrête définitivement la production en 1983. Nano a pour titres de gloire d'avoir été sculpté en immense baigneur de quatre mètres de haut, pour l'exposition « La ville et l'enfant » au centre Pompidou en 1977, et d'être tellement célèbre que son nom désigne aujourd'hui toutes les poupées fabriquées par les Établissements Convert.
josette et Françoise La poupée Josette est une production de la SNF (Société Nobel Française), dont le nom est lié à la fabrication des poupées en celluloïd et à celle de la dynamite : en effet, le celluloïd est une matière artificielle ayant pour base la nitrocellulose (fibre généralement issue du coton et modifiée par un traitement aux acides), qui peut aussi intervenir dans la fabrication de la dynamite, d'où une histoire conjointe des sociétés de fabrication de celluloïd et de dynamite, dont la SNF, créée en 1929 de la fusion de la Société Industrielle des Matières Plastiques (S.I.M.P.) et de la Société Générale pour la Fabrication de la Dynamite, apparaît comme l'une des principales représentantes. La petite Josette est donc une charmante fillette aux cheveux moulés coupés courts avec une raie sur le côté gauche, existant en huit tailles variables de 12 cm (photo) à 47 cm, articulée aux épaules, aux hanches, et au cou pour les plus grandes, qui sont pieds nus, tandis que les plus petites portent des chaussettes blanches peintes et des chaussures moulées marron ou noir peintes. comme les autres modèles de la SNF fabriqués à la fin des années 1930, Josette n'a pas été produite en celluloïd, mais en Sicoïd ; à partir de 1950, elle sera produite en Novoïd. Elle existe en trois versions : brillante ou mate avec les yeux peints, mate et yeux fixes imitant les yeux naturels avec cils. Josette va connaître une nouvelle vie sous le nom de Françoise : de fait, elle est choisie en mars 1951 par le magazine féminin Modes & Travaux (fondé en novembre 1919 par Edouard Boucherit, 4e titre de la presse féminine en 2015 selon l'OJD, avec une diffusion payée par numéro de 387 088 exemplaires) pour être la poupée que les petites filles pourront habiller grâce aux explications du journal, qui a créé à leur intention une page (devenue double depuis) de conseils et de patrons appelée « le journal des petites filles de Modes & Travaux ». Voici comment Françoise est annoncée :Nous vous présentons Françoise, que vos parents seront heureux de vous offrir pour vos Pâques si, comme nous n'en doutons pas, vous avez été sages et avez bien travaillé en classe durant ce deuxième trimestre. Françoise est une ravissante poupée en celluloïd avec de jolis yeux en porcelaine ombrés de cils naturels, spécialement conçue pour être habillée facilement ». En réalité, la majorité de ces poupées est en Novoïd mat ou brillant et leurs yeux ne sont pas en porcelaine mais en acétate de cellulose et surtout en polystyrène, en plus d'un modèle ordinaire avec les yeux peints. La garde-robe de cette poupée de 39 cm est variée, facile à confectionner et suit la mode de l'époque ; le journal propose également des vêtements tout faits ainsi que des accessoires tels que sacs à main, chaussures, chaussettes, ...Poupée vedette dans les années 1950, elle disparaît en 1960, en raison de l'épuisement des stocks, de la défectuosité probable du moule et de la lassitude des enfants et des parents qui la trouvent démodée. Elle est remplacée par Marie-Françoise, une poupée plus moderne au visage éveillé, au corps élancé et portant une perruque. Cependant, en 1998, à la demande des anciennes propriétaires nostalgiques de Françoise et face au succès non démenti des poupées de Modes & Travaux, la société Petitcollin (fondée en 1860 par Nicolas Petitcollin, qui commence à fabriquer des poupées en 1912 et lance le fameux baigneur Petit Colin en 1924) réédite les premières poupées de Modes & Travaux, dont : une édition limitée de Françoise de fin 1998 à 2000, avec une tête (fragile) en résine de polyuréthane, le corps en polyéthylène et les yeux dits « cristal » fixes ; une édition numérotée de Françoise à partir de l'automne 2000, avec un nouveau moule, une tête en PVC durci et des yeux fixes ou peints, le visage étant un peu différent et légèrement plus grand La production de Françoise durera jusqu'en 2011.
Michel Michel est le petit frère de Françoise (voir ci-dessus). Comme elle, il est fabriqué par la SNF et proposé par le magazine féminin Modes & Travaux pour offrir aux petites filles de ses lectrices des poupées et bébés servant de base à la confection d'une garde-robe à la mode de l'époque. En août 1954, la poupée Françoise annonce dans le journal la naissance de Michel en ces termes : « Je t'annonce une bonne nouvelle. Je vais avoir un petit frère le mois prochain. » En septembre de la même année, un faire-part annonce dans le journal : « Françoise de Modes & Travaux a la joie de vous annoncer la naissance de son petit frère Michel ». C'est un baigneur en Novoïd de 40 cm qui figure un bébé de quelques mois, au visage joufflu souriant et au front haut, avec une chevelure moulée frisée blonde ou châtain et une mèche bouclée sur le devant. Il a des yeux dormeurs en polystyrène avec cils, bleus ou marrons, une petite bouche rose entrouverte, les bras et les jambes courbés Ce premier modèle sera produit jusqu'en janvier 1963. En septembre 1961 débute la production simultanée d'un Michel en polyéthylène avec quelques modifications suite à la refonte des moules. Le tronc est identique, la tête est un surmoulage du modèle en Novoïd, ce qui lui donne un visage légèrement différent de l'original. Il a un regard également différent, dû à l'indépendance de ses yeux à fuseaux très en amande Ce modèle sera aussi produit jusqu'en janvier 1963, date de l'incendie de l'entrepôt de Chauffry (Seine-et-Marne), qui entraînera la fermeture de l'usine, le licenciement de 130 ouvriers et le rachat par Petitcollin du département jouets de la SNF. Michel réapparaît dans Modes & Travaux en octobre 1964, annoncé comme suit : « Et voici la surprise de l'année, un bébé Michel au corps identique, mais au visage modernisé et adouci par de courts cheveux blonds. Ceux-ci, en Clorène de Rhovyl, sont implantés et lavables, comme ceux de sa s½ur (Marie-Françoise) ». Le visage est très différent des modèles de la SNF : la tête est en PVC, il a un petit nez retroussé, un sourire plus large et plus coquin, et à partir de 1965 les cheveux pourront être bruns, moins raides et plus longs Malgré de nombreuses péripéties de la marque Petitcollin (crise de 1970, reprise des activités par la société de services Jamarex en 1972, rachat par Vilac en 1995), la production des Michel est maintenue de 1964 à 2013. A partir de 1996, l'exclusivité des poupées de Modes & Travaux est levée, et on peut les trouver dans des boutiques spécialisées. Comme pour Françoise, Petitcollin réédite le modèle Michel de la SNF, à partir de surmoulages d'exemplaires en polyéthylène produits entre 1961 et 1963, sous le nom de « Michel original », en 1999 ; produit tout d'abord de 1999 à 2000 en édition limitée avec une tête en résine de polyuréthane et des yeux « cristal » fixes, il sera ensuite fabriqué en édition numérotée en deux modèles : tête en polychlorure de vinyle durci mat ou brillant, yeux en « cristal » fixes ; dans tous les cas, le corps est le même.
la suite un autre jour sauf si cela ne vous fait plus envie hihihi